lundi, mars 06, 2006

le langage des oiseaux

Quelques maximes de Attar:

Reste devant la porte si tu veux qu'on te l'ouvre.
Ne quitte pas la voie si tu veux qu'on te guide.
Rien n'est fermé jamais, sinon à tes propres yeux.



Le vieux fossoyeur

Un fossoyeur parvint à un âge avancé. Quelqu'un lui dit :"Réponds à la question que je vais te poser : toi qui as passé toute ta vie à creuser des fosses dans la terre, n'y as tu rien vu de merveilleux ?" Le fossoyeur répondit : "Ce que j'y ai vu de plus étonnant, c'est que ma chienne d'âme m'as vu pendant soixante dix ans creuser des fosses, et n'est pas morte une seule fois, ni n'a obéi un seul moment à la loi de Dieu.

Reproche de Dieu à un ami

Un saint personnage, qui trouvait son bonheur en Dieu, s'était livré pendant quarante ans à l'adoration. Dieu était intimement uni à lui et cela lui suffisait; il aurait cessé d'exister, que c'eût été indifférent pour lui, puisque Dieu n'aurait pas cesser d'exister. Il possédait un enclos au milieu duquel il y avait un arbre. Or un oiseau avait fait son nid sur cet arbre. Le chant de cet oiseau était doux, ses accents étaient agréables; il y avait cent secrets dans chacune de ses notes. Ce serviteur trouva du charme dans le chant suave de cet oiseau, mais Dieu fît à ce sujet une révélation au prophète de ce temps-là en ces termes : " Dis à ce serviteur qu'il est étonnant qu'après avoir fait jours et nuits toutes ses pratiques de piété, qu'après avoir tant d'années brûlé d'amour pour moi, il ait fini par me vendre pour un oiseau. Il est vrai que cet oiseau est admirable de perfection, mais enfin c'est le chant d'un oiseau qui t'as dans son filet. Moi, au contraire, je t'ai acheté et je 'tai enseigné et toi tu m'as indignement vendu. T'ai-je donc vendu l'achat ? Ai-je donc appris de toi la fidélité ? Ne te vends pas gratuitement pour si peu de chose; je suis ton ami ne cesse pas d'être le mien.

Anecdote d'un fou spirituel

Un fou était tout nu et affamé au milieu du chemin. Or c'était l'hiver; il pleuvait beaucoup, et le pauvre fou fut mouillé par l'eau et par la neige, car il n'avait ni abri ni maison. A la fin il se réfugiât dans un palais en ruine. Lorsqu'il eut mis le pied hors du chemin et fut entré dans ces ruines, une tuile lui tomba sur la tête et lui fendit le crâne, au point que le sang coula comme un ruisseau. Alors cet homme tourna le visage vers le ciel et dit : " Ne vaudrait-il pas mieux battre le tambour royal plutôt que de frapper ma tête avec une brique.

Attar

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